L’ensemble des élèves, professeurs et personnels ont répondu à l’appel de la Direction des établissements pour respecter une minute de silence en mémoire des victimes de l’attentat de Charlie Hebdo. Après avoir prononcé quelques mots (cf texte ci-dessous), Mr Moisan a demandé de respecter un temps de recueillement. Le moment fut poignant. Merci à l’ensemble de la communauté éducative pour cet instant.
Le texte de Mr Moisan
» Vous avez tous vu les images de l’attaque perpétrée hier dans les locaux d’un journal parisien, attaque menée par plusieurs individus qui ont exécuté de sang froid 12 personnes, parmi lesquels des policiers , des journalistes et des caricaturistes, dont certains étaient reconnus depuis de longues années par leurs pairs et par le public tout entier.
Le Président de la République, garant de l’unité nationale et des valeurs de la démocratie, nous appelle aujourd’hui à respecter une minute de silence.
Ce moment de recueillement doit nous permettre de manifester de façon déterminée notre solidarité envers les victimes de ce crime, et de manifester notre soutien sans faille vis-à-vis de leurs familles et de leurs proches.
C’est aussi l’occasion pour chacun d’entre nous de redire avec la plus grande clarté et la plus grande fermeté que lorsque l’on assassine des hommes et des femmes dont la mission est de représenter la liberté d’expression, c’est précisément la capacité à pouvoir s’exprimer que l’on veut voir disparaitre. Lorsqu’une société voit vaciller sa liberté de pouvoir être représentée dans sa grande diversité et sa grande richesse, alors elle prend le risque de priver les hommes et les femmes de leur seule vraie liberté, celle que nous avons tous et qui fait notre dignité d’être humain : la liberté de conscience.
La démocratie, qui repose sur la tolérance et l’acceptation de l’autre ne peut accepter que de telles menaces planent sur elle.
C’est pourquoi dans ces moments particulièrement graves, et pour ne pas donner raison à ces actes criminels, nous sommes appelés à garder notre sang froid et notre détermination, à ne pas céder à la tentation de l’amalgame entre les divers groupes qui composent la société française, à faire preuve d’une solidarité accrue, et à ne pas céder à la peur. Le contraire serait la victoire du terrorisme.
Pour rendre hommage aux douze victimes de cet attentat, pour réaffirmer notre attachement à la liberté et aux valeurs qui fondent notre démocratie, et en solidarité avec le pays tout entier, je vous demande de respecter maintenant une minute de silence. »

