Minute de silence en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015

Bravant le conditions climatiques, les élèves, professeurs et personnels de l’établissement ont tenu à respecter une minute de silence en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre.

minute de silence paris

Nous nous retrouvons aujourd’hui, comme il y a 10 mois, pour nous recueillir à l’occasion des événements tragiques qui ont ensanglanté  notre pays vendredi dernier. A l’heure ou des milliers de personnes profitaient d’un début de weekend pour aller assister à un match de football, sortir entre amis, assister à un concert, la mort a frappé, à nouveau. Elle a fauché des dizaines de personnes, tuées dans l’insouciance d’un moment de bonheur partagé avec d’autres. A la différence des attentats de Janvier dernier, outre le nombre considérable de morts et de blessés graves, les victimes n’ont pas été ciblées par rapport à leur appartenance à un groupe particulier, elles n’avaient que la particularité de se trouver à Paris, ce vendredi soir, en France. Elles ont été fauchées sans distinction, hommes, femmes, jeunes, vieux, toutes religions et origines confondues. Ne nous y trompons pas, le but de cette violence inouïe est de marquer nos âmes, de répandre dans nos esprits, habitués à la liberté, la liberté de parler, de se déplacer, de répandre la peur, l’inquiétude, de faire germer en nous des doutes quant à nos capacités à pouvoir continuer de vivre selon des valeurs arrachées au fil du temps à l’inhumanité et à la barbarie. Brusquement, ces hommes veulent nous faire accomplir un bond en arrière, nous imposer par la terreur aveugle leur façon de voir le monde, faite d’intolérance absolue, d’un irrespect et d’un mépris total de la personne humaine.

 
Alors, oui, avoir peur est légitime, s’inquiéter de demain est compréhensible. Mais disons nous avec force que ces tueries ont pour but bien précis de nous déstabiliser, elles ont pour but de conduire les hommes et les femmes de ce pays à s’opposer entre eux, de nous affaiblir dans l’espoir insensé de nous imposer une loi folle et meurtrière. Voilà comment il nous faut lire ces événements.Voilà pourquoi, ainsi que l’ont rappelé les plus hauts responsables de l’Etat, Le président de la République et le Premier Ministre, nous devons, malgré les questions, les doutes, les inquiétudes, continuer de vivre conformément à nos valeurs, celles de liberté consciemment acceptée et collectivement vécue.

 
Il y a un temps pour tout dans la vie. Aujourd’hui, c’est le temps du recueillement, de la prière, du deuil, des rassemblements, pour montrer au monde, qui manifeste d’ailleurs sa solidarité envers nous, que malgré nos différences, les valeurs de liberté et de respect de la personne humaine ne sont pas négociables. La détermination du pays tout entier, des responsables politiques au simple citoyen, doit montrer aux auteurs de ces attentats et à ceux qui en sont les commanditaires, qu’ils trouveront en face d’eux l’opposition d’une nation toute entière.

 
Vous avez tous vu les images hallucinantes , les témoignages bouleversants de ces événements, tournant en boucle sur les chaines de télévision et les réseaux sociaux. Cette surabondance médiatique projette chacun d’entre nous au coeur des événements, et nous conduit à partager la terreur de celles et de ceux qui sont revenus de l’enfer.

 
Aujourd’hui, encore une fois, c’est le temps de l’émotion partagée. Nos enfants auraient pu se trouver au Bataclan. Vous auriez pu y être également. Cette simple pensée nous remplit d’effroi.

 
Pour terminer, je voudrais vous redire que c’est précisément ce que recherchent les terroristes : remplir nos esprits d’effroi au point de ne plus pouvoir penser et réagir. Alors, après le moment du deuil, de la prière,  de la compassion que nous manifestons auprès des victimes et de leurs familles qui vont devoir vivre désormais avec l’absence, il nous faut reprendre notre raison, adapter notre comportement, faire preuve de davantage de vigilance, et surtout ne faire aucun amalgame, car ce sont toutes les composantes de la société française qui sont tombées sous les balles des tueurs, ce vendredi à Paris.

 
Continuons donc de vivre comme notre liberté chèrement acquise nous permet de le faire, soyons fraternels et solidaires, et recherchons toujours le Bien pour nous et pour les autres. Ce seront les meilleures réponses à apporter à ceux qui nous lancent ce terrible défi, celle qui nous permettront de combattre durablement ces terribles épreuves.

 
Je vous remercie de votre attention, et vous demande de respecter maintenant, en mémoire des victimes et de leurs familles, une minute de silence.

 

Olivier MOISAN
Directeur

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